Je suis une nature très accommodante (AU1998-1075-004)

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Title

Je suis une nature très accommodante (AU1998-1075-004)

Alternative Title

Je suis une nature très accommodante

Description

Excerpt from interview of Alberta Gagné (TC1998-1075-004) by Martha Pellerin. Part of a project (VFC1998-0007) on Franco-American song in New England funded by the Vermont Folklife Center and undertaken by Pellerin. Interview is one in a series of six conducted between 1995-01-09 and 1995-12-06 as an effort to document the French language song repertoire of Gagné.

“Je suis une nature très accommodante” (“I have a very accommodating nature”) is a comical song/recitation about a young man who thinks himself a born diplomat, but in fact has an unerring talent for tactlessness which he demonstrates in every verse. No known printed or recorded versions have been located at the time of the creation of this item-level description; it could easily be a music hall song from early 20th century France or Quebec.

Abstract

[NOTE: given the length and numbers of the verses, only the first verse has been summarized]: I have a very accommodating nature; I’m not inclined to vex others; thus, by being conciliatory, I pass as a very intelligent young man. One day when I very small, my Papa, to make me happy, asked: “Would you like me to buy you a little brother?” “No,” I responded,” my good father.” “Well then,” he said gently, “would a little sister be preferable?” And as I said nothing, he said: “See here! You need to tell me your preference!” So I, not wishing to vex him, responded that I had no fixed opinion: “Well, if it’s all the same to you, I’d rather you buy me a horse!”

Source

VFC1998-0007 Martha Pellerin Collection. TC1998-1075 interview with Alberta Gagné. Vermont Folklife Center Archive, Vermont Folklife Center, Middlebury, Vermont, United States of America.

Date

Rights

Copyright (c) Vermont Folklife Center

Relation

Full Interview: vfc1998-0005_tc1998-1075

Language

fra

Identifier

vfc1998-0007_tc1998-1075-001a-004

Song Item Type Metadata

Supplied Title

Je suis une nature très accommodante

First Line

Je suis une nature très accommodante

Transcription

AG: Cellesla c'est « Je suis une nature tres accommodante ».

  

[BEGIN SINGING]

 

Je suis une nature très accommodante,

Je n'ai pas le trait de vexer les gens.

Ainsi, par ma bonne reconcilience,

Je passe pour un garçon très intelligent.

Quand j'étais tout petit, un jour, mon papa,

Pour me faire plaisir il me demanda :

“ Veux-tu que j't'achète un p'tit frère ? ”

“ Non, ” que je réponds, “ bon petit père,”

“ Alors,” il dit avec douceur,

“ T'accepterais peut-être mieux une p'tite sœur ? ”

Et comme je n'disais rien du tout,

Il m'dit : “ Voyons ! Faut me dire ton goût .”

Alors, moi, pour pas le vexer,

Je lui dis que je ne suis point fixé :

“ Alors, si cela vous est égal,

J'aimerais mieux que vous m’achèterez un p'tit cheval ! ”

 

Ce qu’il y a de plus embêtant, 

C'est dans les collines, la où je viens fait mon tour de chant.

Je suis si beau garçon, que toutes les actrices

Viennent me faire le cours, c'est bien embêtant.

ll y en avait t-une encore hier au soir,

Tâchant de m'entraîner dans son petit boudoir :

“ Viens, chéri, c'est toi que j'aime.”

Je lui dis : “ passe par mi-carême.”

“ Et bien, si tu m'aimes pas, Fernand,

J'voudrais bien tu m'estimes pourtant.”

Et comme je ne disais rien du tout

“ Mais voyons ! Faut me dire ton goût.”

Alors moi, pour pas la vexer,

Je lui ai dit : “ Faut pas vous tracasser,

Oh ! mademoiselle, tranquillisez-vous,

Je vous estime toujours au moins de trente-cinq sous .”

 

Comme je vois qu'il faut faire des économies,

Pour mes entretiens, je ne dépense pas beaucoup.

Je vais voir une petit’ fille qui est très bien mise,

Une petite cocotte qui m'coute des prix de fou.

Et pour ses étrennes du premier d’janvier,

Elle me dit : “ Mon chou, quoi vas-tu m'payer ?

Achète-moi des étrennes utiles,

ll vaudra une automobile.

Ou bien, si tu n’veux pas, Fernand,

Achète-moi une montre en argent.

Et comme je ne disais rien du tout, ell’ m’dit :

“ Voyons ! Faut m’dire ton goût .”

Alors, moi, pour pas la vexer,

Je lui ai dit :  je viens d’me faire raser,

Si tu veux des étrennes, _____,

_____le poil de ma barbe, ça t’feras toujours ça.

 

Un jour j'étais en visite,

Au faubourg, c’est _____ dans un grand salon,

Et Madame La Baronne, une femme de mérite,

Faisait les honneurs de toute la maison.

Et juste au moment où on prenait l’thé,

Elle me dit d'un air plein d'immobilité :

“ Mon Dieu ! Vous avez froid peut-être,

Désiriez-vous que j'ferme la fenêtre ?

Ou bien, si vous pdeférez mieux,

Je peux fermer la porte du milieu .”

Et comme je ne disais rien du tout, elle m’dit :

“ Voyons ! Faut m'dire votr’ goût .”

Alors, moi, pour pas la vexer,

Je lui ai dit d'un air bien empressé :

‘Oh ! Madame, je ne désire pas que vous fermiez tout cela,

Mais, fermez donc votr’ gueule, et moi, ça suffira.

 

[END SINGING]

 

Translation

strophic, 16-line verses, four verses

Interviewer

Original Format

sound cassette (analog)

Files

vfc1998-0007_tc1998-1075-001a_004.mp3

Citation

“Je suis une nature très accommodante (AU1998-1075-004),” Vermont Folklife Center Digital Collections, accessed December 27, 2024, https://vtfolklifearchive.org/collections/items/show/351.

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