Je suis une nature très accommodante (AU1998-1075-004)
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“Je suis une nature très accommodante” (“I have a very accommodating nature”) is a comical song/recitation about a young man who thinks himself a born diplomat, but in fact has an unerring talent for tactlessness which he demonstrates in every verse. No known printed or recorded versions have been located at the time of the creation of this item-level description; it could easily be a music hall song from early 20th century France or Quebec.
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AG: Cellesla c'est « Je suis une nature tres accommodante ».
[BEGIN SINGING]
Je suis une nature très accommodante,
Je n'ai pas le trait de vexer les gens.
Ainsi, par ma bonne reconcilience,
Je passe pour un garçon très intelligent.
Quand j'étais tout petit, un jour, mon papa,
Pour me faire plaisir il me demanda :
“ Veux-tu que j't'achète un p'tit frère ? ”
“ Non, ” que je réponds, “ bon petit père,”
“ Alors,” il dit avec douceur,
“ T'accepterais peut-être mieux une p'tite sœur ? ”
Et comme je n'disais rien du tout,
Il m'dit : “ Voyons ! Faut me dire ton goût .”
Alors, moi, pour pas le vexer,
Je lui dis que je ne suis point fixé :
“ Alors, si cela vous est égal,
J'aimerais mieux que vous m’achèterez un p'tit cheval ! ”
Ce qu’il y a de plus embêtant,
C'est dans les collines, la où je viens fait mon tour de chant.
Je suis si beau garçon, que toutes les actrices
Viennent me faire le cours, c'est bien embêtant.
ll y en avait t-une encore hier au soir,
Tâchant de m'entraîner dans son petit boudoir :
“ Viens, chéri, c'est toi que j'aime.”
Je lui dis : “ passe par mi-carême.”
“ Et bien, si tu m'aimes pas, Fernand,
J'voudrais bien tu m'estimes pourtant.”
Et comme je ne disais rien du tout
“ Mais voyons ! Faut me dire ton goût.”
Alors moi, pour pas la vexer,
Je lui ai dit : “ Faut pas vous tracasser,
Oh ! mademoiselle, tranquillisez-vous,
Je vous estime toujours au moins de trente-cinq sous .”
Comme je vois qu'il faut faire des économies,
Pour mes entretiens, je ne dépense pas beaucoup.
Je vais voir une petit’ fille qui est très bien mise,
Une petite cocotte qui m'coute des prix de fou.
Et pour ses étrennes du premier d’janvier,
Elle me dit : “ Mon chou, quoi vas-tu m'payer ?
Achète-moi des étrennes utiles,
ll vaudra une automobile.
Ou bien, si tu n’veux pas, Fernand,
Achète-moi une montre en argent.
Et comme je ne disais rien du tout, ell’ m’dit :
“ Voyons ! Faut m’dire ton goût .”
Alors, moi, pour pas la vexer,
Je lui ai dit : je viens d’me faire raser,
Si tu veux des étrennes, _____,
_____le poil de ma barbe, ça t’feras toujours ça.
Un jour j'étais en visite,
Au faubourg, c’est _____ dans un grand salon,
Et Madame La Baronne, une femme de mérite,
Faisait les honneurs de toute la maison.
Et juste au moment où on prenait l’thé,
Elle me dit d'un air plein d'immobilité :
“ Mon Dieu ! Vous avez froid peut-être,
Désiriez-vous que j'ferme la fenêtre ?
Ou bien, si vous pdeférez mieux,
Je peux fermer la porte du milieu .”
Et comme je ne disais rien du tout, elle m’dit :
“ Voyons ! Faut m'dire votr’ goût .”
Alors, moi, pour pas la vexer,
Je lui ai dit d'un air bien empressé :
‘Oh ! Madame, je ne désire pas que vous fermiez tout cela,
Mais, fermez donc votr’ gueule, et moi, ça suffira.
[END SINGING]
Translation
Interviewer
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